vendredi 21 octobre 2016

En manque d'air (Dana B. Chalys)

Quatrième de couverture :
Siana et Michaela sont deux amies réunies par leur souffrance passée. A travers deux nouvelles, découvrez comment chacune a pansé ses blessures.


« En temps normal, je ne suis pas particulièrement fana des nouvelles. La plupart du temps, il me manque toujours quelque chose... Alors qu'ici, je ne ressens pas cette impression. Suis-je en train de me réconcilier avec le genre ?! »



Fin de l'année 2015, une masse critique avait été organisée sur le site de Babelio où j'avais repéré pleins de titres... Néanmoins, le destin a voulu que je découvre la plume de Dana B. Chalys par le biais de sa saga « Des proies pour l'ombre ». Par ailleurs, je vous invite chaleureusement à cliquer sur ce lien : Il pleuvra sur la lande pour découvrir mon avis sur cet univers fantastique.

En effectuant une mise à jour de mes sagas en cours, je suis tombée sur un appel de la romancière qui proposait de recevoir un de ces titres en service presse.

https://twitter.com/DBChalys/status/778292668992487424

Pour être honnête, j'ai postulé sans avoir lu la quatrième de couverture de ces romances contemporaines. En fait, j'avais juste envie de me laisser surprendre - une nouvelle fois - par l'écriture de cette auteure.

Aujourd'hui, je peux vous avouer que je place une confiance aveugle dans la plume de Dana. Je sais - à présent - que je me dirigerai sans craintes vers ses nouvelles publications. D'ailleurs, c'est avec impatience, grande impatience que j'attends la suite des aventures de Sorata et Eagle qui me vendent autant de rêves que les vampires de la Confrérie de la Dague noire.

En attendant, cela m'a fait du bien de sortir de mon univers fantastique ; et de lire autre chose de différent. Vu que je suis une incorrigible romantique, j'affectionne les romances même si elles n'ont pas un caractère magique dans le fond. En effet, dans la forme, il y a toujours un soupçon de magie qu'on ne peut aisément décrire avec des mots.

Présentement, « En manque d'air » est un recueil de deux nouvelles : « Je me noie » & « Oxygène » ; mettant en valeur deux amies blessées par la vie. Même si le dénouement des histoires est prévisible, j'ai pris énormément de plaisir à découvrir les vécus de ces jeunes femmes. Pour des raisons diverses, les deux personnages ont su me toucher malgré le fait que la fin arrive trop vite. Toutefois, un bagage de vie résonne en moi.

En effet, la nouvelle intitulée « Je me noie » s'attarde sur les blessures de Siana. Son parcours me parle puisqu'elle a subit une chirurgie bariatrique dans l'optique de sortir de l'obésité. Du coup, je trouve que son histoire est touchante ; au point qu'il est difficile de rester insensible face à sa détresse. Pour être transparente, le mal-être qu'il la touche, je l'ai vécu quand j'entrais dans l'adolescence. On se sent si mal qu'on se renferme sur soi. Comme Siana, je ne me suis pas noyée grâce à l'amour : mon premier amour. Ce garçon ne sait pas tout ce que je lui dois. Peut-être qu'un jour, j'aurai l'occasion de lui témoigner ma gratitude. En attendant, je suis contente de penser à lui par le biais de cette romance.

[...] j'ai compris qu'elle avait autant de volonté que toutes ces femmes qui s'infligent des régimes à répétition. Ce n'est pas tout le monde qui peut volontairement passer quatre fois sur une table d'opération et accepter, ensuite, de prendre des vitamines à vie. Le by-pass n'est pas une solution miracle, c'est un coup de pouce. (p65)

Ci-dessus, un passage issu de la première nouvelle qui me parle beaucoup. Si vous me suivez sur le blog ainsi que les réseaux sociaux, vous savez que j'ai eu recours - moi aussi - à une chirurgie du même type que Siana. A contrario, j'ai subi - une sleeve - une réduction de l'estomac pour des raisons médicales.

Les gens, qui n'ont jamais connu l'obésité, ne peuvent pas comprendre les difficultés au quotidien. Ne croyez pas que les obèses passent leurs journées à se goinfrer, affalés dans le canapé. Tout comme le personnage principal, j'ai autant de volonté que celles qui arrivent à mincir avec un simple régime. Ne pensez pas que j'ai choisi la facilité... Car ce n'est pas le cas. Mais alors pas du tout. Sachez que j'ai pris le risque de rester sur la table d'opération. La sleeve n'est pas une solution miracle, juste un coup de pouce. Après la perte de poids, si on ne se prend pas en main, on repart de zéro. Alors, dites vous que si je dégomme les kilos, que je franchis les obstacles, que je cumule les petites victoires, c'est grâce - uniquement - à ma volonté, à ma force intérieure, grâce à moi. Ne me jugez pas, soutenez-moi plutôt.


Dana, je te remercie d'avoir abordé ce sujet par le biais d'une nouvelle. ♥

Il est vrai que je trouve les histoires trop courtes. Cela m'a laissé un goût d'inachevé quand j'ai refermé l'ouvrage. Tout va beaucoup trop vite. Franchement un roman complet m'aurait davantage convenu. Ainsi, j'aurai pu profiter encore plus de ta magnifique écriture. Toutefois, à travers cette chronique, je tiens à te féliciter pour ce travail.

En effet, il est difficile de livrer aux lecteurs, dans le cadre d'une nouvelle : des personnages avec de la profondeur, une histoire intéressante et d'exprimer des émotions qui touchent. C'est un exercice qui n'est pas facile ; en particulier, quand il faut le faire avec peu de pages finales. Au bout du compte, Dana se hisse - à mes yeux - à la hauteur des plus grands écrivains. En 180 pages, nous découvrons des protagonistes travaillés : ils ont de la profondeur dans le fond et la forme. Les émotions ainsi que les sentiments sont retranscrits de manière à provoquer une réaction - bonne ou mauvaise - chez le lecteur

D'une part, cela a réveillé des souvenirs, ce qui m'a permis de m'identifier, d'être touchée par les héroïnes. D'autre part, j'ai ressenti le besoin de discuter en parallèle de ma lecture avec la romancière. Ce type d'échange est tout ce que je recherche avec un écrivain. Ce sont des moments précieux que je n'échangerai pas.

Aussi, je vous recommande chaleureusement ces petites histoires. Elles ne pourront pas vous laisser pantoises. A contrario, je ne le comprendrai pas. Et, il faudra alors que nous ayons une conversation pour confronter nos avis. Laissez vous tenter par cette plume française. Chaque titre colle à la perfection à son histoire associée ; tout comme l'illustration de la couverture. Comme quoi, il est tout à fait possible de trouver de la qualité dans l'auto-édition.

Me concernant, je suis conquise.


« Aimer quelqu'un, c'est lui donner de l'importance à ses propres yeux, l'aider à croire en lui-même. » (p78)



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